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"Le Palais des Mille Vents - La princesse de la taïga" - Tome 3 - de Kate McAlistair




L'écoutant, elle parut sourire. Il hocha la tête, conforté dans son idée. Les chiens sont les reflets de l'âme des hommes. Mieux que nous, ils savent ce qui agite nos coeurs et, parfois, nous aident à le comprendre ou, au moins, à le supporter. Rassénéré, il lança son cheval au trot. Une nouvelle vie commençait. Reprenant le chemin vers Saint-Pétersbourg, il alla jusqu'au bout du bois où, après avoir jeté un coup d'oeil vers l'arrière pour vérifier que personne ne pouvait le voir du château, il se lança dans la végétation. [Page 290]



Il y a de ces romans qui vous marquent pour longtemps. Parmi eux, ceux de l'écrivaine française Kate McAlistair qui a la spécificité d'écrire des romans historiques d'évasion. Kate McAlistair s'est faite un nom dans le monde de la littérature avec sa trilogie "Le Lotus Rose". "Le Palais des Mille Vents", sa seconde trilogie, qui se compose de "L'héritage des steppes", puis de "Les nuits de Saint-Pétersbourg" et qui termine avec "La princesse de la taïga". Ces séries, toutes publiées aux Editions l'Archipel, confirment que Kate McAlistair est une excellente autrice, passionnée et qui fait bien plus que d'écrire une simple histoire car elle fait en sorte que dans chacun de ses tomes, ses lecteurs vivent à travers leur lecture, une immersion dans cette Asie que l'autrice chérit tant.



L'histoire

Angleterre, 1870. Après avoir vécu jusqu'à ses onze ans auprès d'une riche famille russe de boyards de Saint-Pétersbourg, qui l’ont sauvé et recueilli à sa naissance, celui qui se faisait appelé Aleksaï, est devenu celui qu'il aurait dû toujours être, Lord William James Morgan Ashton, celui qui succédera à son grand-oncle Arcadius et qui sera le seul héritier du domaine de Gray Castle en Angleterre. Malgré que William a été fortement marqué par sa fuite de la Russie avec Nicolaï, son moujik, et des heures atroces qui précédèrent ce départ vers une Angleterre qu'il ne connaissait pas, il tente depuis dix ans à se construire une identité parfaitement britannique malgré quelques spécificités dues à son éducation russe.

Après des belles années innocentes en Angleterre, William est rattrapé par la réalité, ayant fait de mauvais choix, il accepte un poste de diplomate à Saint-Pétersbourg que lui a proposé le gouvernement de Sa Majesté, mais la Russie n'est pas celle qu'il pensait connaître. Sa vie prendra un tournant inattendu, qui le conduira bien loin de Saint-Pétersbourg et de sa vie anglaise.




"Le Palais des Mille Vents - La princesse de la taïga" est un roman attendu avec impatience, il met un point final à une trilogie vibrante, palpitante et aventuresque .qui a débuté au Pakistan et qui se termine en Russie.

Comme pour les autres tomes, Kate McAlistair nous invite à lire une histoire passionnante, riche en rebondissements et en surprises. Après un second tome où les lecteurs étaient principalement amenés à Saint-Pétersbourg, "Le Palais des Mille Vents - La princesse de la taïga". fait voyager ses lecteurs du coeur de l'Angleterre victorienne à la Russie de l'empereur Alexandre II, des forêts anglaises à la steppe, sous fond de la légende de Gengis Khan et de sa relique du "loup bleu" convoitée par des personnes qui n'hésiteront pas à tuer et à trahir pour y parvenir. Dans "Le Palais des Mille Vents - La princesse de la taïga", qui peut se lire indépendamment des autres tomes grâce à de délicats et discrets petits rappels de l'autrice, les protagonistes sont les enfants de ceux que nous avons connu précédemment : William étant le fils de John et Maura, le couple de scientifiques anglais qui a été assassiné en Russie et Jala est la fille de Chali, princesse mongole, que nous avons suivi dans le premier volet et du baron d'Aleksandr Bachkal, boyard russe. Vous vous doutez qu'ils se rencontreront mais soyez patients, Kate McAlistair saura vous faire languir.


"Le Palais des Mille Vents - La Princesse de la Taïga" démontre une nouvelle fois le fabuleux travail d'écrivaine de Kate McAlistair, qui nous livre des détails minutieux sur les lieux mentionnés, qui a cherché d'être au plus près de la réalité concernant la culture anglaise et russe, de l'histoire, des légendes, les costumes, les races de chevaux et de chiens (autres passions de l'autrice), ... Ce roman fourmille d'informations sans qu'elles alourdissent la lecture, bien au contraire. L'histoire est haletante et le point final de cette trilogie ... vous verrez bien.

Encore une fois, l'autrice signe un roman addictif, pleins de surprises et de découvertes, avec son lot de romances, des tournures inattendues, des personnages attachants, des conspirations et beaucoup d'animaux. Un grand moment de lecture, comme à chaque fois.


A vingt ans, il était à cet âge délicieux où l'amour s'enflamme de détails, au point de prendre une importance démesurée. On se nourrit d'une fossette. On fond devant un parfum. On ne vit que pour une paillette dorée aperçue au fond d'un regard, pour une lèvre qui frémit, pour une cheville devinée au milieu d'un frou-frou de jupons, pour un bout de dentelle qui aurait dû rester caché ... (Page 117)


Carte : l'Empire russe (1783-1914) | lhistoire.fr



 

"Le Palais des Mille Vents - La Princesse de la taïga" de Kate McAlistair

Éditions L'Archipel- Date de parution : 10 octobre 2024 - ISBN : 9782809847284 - 528 pages - Prix éditeur : 23 €






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