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Le Roman du Taj Mahal de Catherine Clément

Ce livre est le récit d'une personne. Cette personne aime faire des aquarelles et ai déjà venu plusieurs fois voir le Taj Mahal. C'est sans doute une femme. Aujourd'hui après avoir franchit les bouchons propre à l'Inde, les vendeurs de toutes sortes, elle arrive enfin au Taj Mahal que vers 15 heures et elle n'aura à peine le temps de s'installer "pour ne pas manquer la lente transformation du Taj au coucher du soleil". Avant de rejoindre son banc fétiche où elle aime s'assoir, il faut d'abord passé le contrôle de sécurité encore plus importante que dans un aéroport et l'achat du billet d'entrée. Avant, "un drôle d'homme en caftan en laine brune, coiffé d'une toque de velours à fleurs rouges, l'écharpe de laine autour du cou, la barbe roussie par le henné, c'est un musulman de la ville d'Agra, à ne n'en pas douter" lui adresse la parole. Il ne se dit pas guide mais "préfère choisir les oreilles qui veulent bien l'écouter". Il parle toutes les langues du monde à force de les avoir entendues dans ce lieu. Il veut juste tenir compagnie. Elle prends 20 minutes pour 2 tickets et pendant ce temps le vieil homme attend sur la pelouse, paisible. En chemin pour le coin préféré, au fond à gauche, pour s'assoir sur les pierres rouges, l'homme devient très vite bavard et commence un dialogue avec notre peintre. L'homme parle souvent au passé, mais un passé lointain comme si il avait vécu à l'époque des rois moghols. L'entrée au Taj Mahal a été avec cet homme un rituel, il déchiffra tout d'abord les calligraphies de pierre verte gravées au fronton de marbre blanc, puis demanda à notre peintre d'écarter ses yeux du monde des vivants et de contempler le jardin, le Paradis d'Allah. Elle réussit à ne plus entendre le bruit sourd des touristes mais le murmure des ruisseaux et le sifflement des perroquets. Elle rouvrit les yeux et voici devant elle le Taj Mahal. Enfin arrivée à sa place, l'homme s'assit à côté d'elle et lui donne un coup de main pour représenter les calligraphies en langue persane. Et voilà, que débute l'histoire du Taj Mahal. L'Impératrice Muntaz Mahal sentait venir sa fin après l'accouchement de son 14ème enfant, elle en avait eut les mauvais présages, elle le sentait. Depuis son mariage avec l'empereur Shah Jahan, elle ne l'avait jamais quitté. Lui d'ailleurs non plus, il la ramenait toujours avec lui et toujours enceinte d'un nième enfant. Elle demanda deux voeux à son mari, premièrement qu'il ne se remarira jamais et le deuxième qu'il lui construise le plus beau mausolée du monde. On y apprend la rencontre entre Mumtaz et Jahan, l'amour qui eut tout de suite pour elle. A partir du décès de sa femme, Shah Jahan pouvait toujours compter sur sa fille préférée Jahanara qui était aux petits soins pour son père. Il devait mettre une tunique de coton blanc et un voile pour couvrir sa tête durant deux ans pour avoir perdu sa femme. Il parcourut les pélerinages et lut à chaque étape un chapitre du Coran. Chaque vendredi, il rendît visite à la morte qui était enveloppé dans un suaire de lin et enfermé dans un coffre scellé et jura de ne porter que des habits en lin fin et de renoncer à sa passion la musique. Il avait quarante ans, mais ses cheveux, sa barbe blanchirrent de tristesse en quelques jours. C'est à un des balcons du fort rouge d'Agra, qu'en regardant le fleuve Yamuna qu'il décida du lieu du mausolé. Un autre jour, toujours à son balcon, un souffle divin l'inspira et lui venu en tête le plan du mausolée de sa femme et du sien de l'autre côté de la Yamuna, celle de sa femme de marbre blanc comme son visage de morte, la sienne noire comme sa douleur terrible comme sa colère. Un pont de marbre relierait les époux. Mais ses fils lui laissèrent juste le droit de bâtir le mausolée blanc car la guerre des héritiers fit Raj et l'empereur et Shah Jahan fût enfermé au Fort Rouge d'Agra mais pouvait tout de même voir son oeuvre se construire. Le Taj Mahal prit 22 ans pour être construit. Trois de ses fils avaient été envoyés de chaque côté de l'empire : Shah Juhan gouvernait le Bengale et le Bihar à l'est, le prince Murad était au Gujarat à l'ouest, le prince Aurangzeb au Deccan. Son fils préféré et le futur héritier Dara Shikoh resta auprès de son père. Shah Jahan était devenu cloîtré dans la construction de son mausolée et était affaibli par la perte de son épouse. Aurangzeb se rebella tout doucement contre lui. Cet homme n'aimait rien, ni personne. Deccan et sa soeur Jahanara qui étaient tout deux très proche l'un de l'autre voyèrent un maître soufi du nom de Mullah Shah comme au temps d'Akbar le Grand. L'empereur vieillissant voulut que Dara prenne la couronne, mais ses frères s'y opposèrent et c'est Aurangzeb qui se déclara empereur et élimina ses frères ... A travers cette histoire, on découvre une nouvelle version du règne de Shah Jahan et surtout on y découvre sa descendance dont on en entend moins parler car la plupart des histoires se terminent à l'ombre du Taj Mahal, l'histoire du mausolée et la déchéance de l'empereur. On remarque que des comportements, des agissements, des remerciements qu'eurent été fait à cette époque, en comparant à l'histoire d'aujourd'hui disons depuis la colonisation de l'Inde à nos jours, beaucoup de faits anciens eurent des conséquences sur notre "aujourd'hui". Dont la plus grande et la première est le Taj Mahal. L'homme qui racontent l'histoire de Shah Jahan, de ses enfants et de ses aïeuls, parlent comme une personne ayant vécu à cette époque moghole, la précision des détails, la précisions sur la culture moghole, les miniatures, le persan ... Le cycle des réincarnations, si cher aux hindous, aurait-il touché cet homme ? Ce livre vous apprendra énormément de choses sur le Taj Mahal et surtout autour du Taj Mahal et vous donnera sûrement une autre vision du monument. Le livre se lit très bien, il est fait comme un "beau-livre" richement illustré de miniatures, de 2 photos (dont le tombeau de Shah Jahan et de son épouse et Fatehpur Sikri) et de quelques aquarelles. Un très beau roman à la fois mystique et historique.


O âme en paix
Retourne à ton seigneur
Heureuse d'être avec lui,
Heureuse de lui plaire
Entre parmi mes Serviteurs
Viens, entre dans Mon Paradis
page 20


LE ROMAN DU TAJ MAHAL

De Catherine Clément

Agnès Viénot Editions (14 novembre 1997) - Collection : "L'oeuvre"

159 pages - Uniquement en occasion, prix payé avec frais de port 9,99 €

Dimension du livre : 22 x 17,6 x 1,2 cm

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