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Parlez-nous de vous / Tell us about yourself

Parlez-nous de vous / Tell us about yourself Lorsque j'étais petite, je rêvais de devenir exploratrice ou archéologue. Je ne suis devenue ni l'un, ni l'autre. Cette envie de découvrir l'ailleurs a toujours été en moi, petite je me demandais comment c'était "ailleurs", dans d'autres pays. Je m'imaginais même un autre moi ailleurs, là-bas dans une contrée lointaine, un faux jumeau en quelque sorte. J'ai réalisé, il y a seulement quelques années et à mes dépens, que ce n'était qu'une baliverne. Née dans une génération où internet n'étant apparu qu'au milieu de mes études secondaires, fallait bien s'occuper. Mon temps et dès la primaire, je le passais à faire des "recherches", et je crois que je n'ai jamais arrêté. Je récoltais des images sur la nature et les pays. Il était plus simple de dégoter des images sur la nature, les brochures d'agence de voyages étaient assez rares et difficiles à obtenir. Ainsi avec ces récoltes, je griffonnais des pages souvent entières de cahiers recyclés autour de cette image, des informations glanées dans les dictionnaires et le "Tout l'univers". Ce n'était pas un exercice facile, car les images étaient souvent dépourvues de légendes et le premier but du jeu était à identifier l'espèce ou le pays. A l'heure d'internet et de google, cela peut-être un brin ridicule, mais à l'époque, cela m'occupait largement les vacances scolaires où la télévision était bannie et internet, le rêve d'un ou plusieurs fous dont j'en faisais partie. L'Inde m'est apparue déjà à cette époque et je rêvais de faire partie de la bande de copains de Swami. Pourtant ce n'est pas Narayan qui a aiguisé le premier curiosité mais Monsieur Kipling et son livre de la jungle. J'avais été fascinée par cette histoire mais ce qui m'intéressait avant tout c'est de connaître le pays où se situait cette jungle et la signification des différents noms des personnages. Une fois de plus ma curiosité m'emporta à une recherche poussée sur le sujet pour m'emporter toujours plus loin - et qui au final ne m'aura jamais quitté. Je m'enfonçais toujours plus ma curiosité sur ce pays lointain qu'était l'Inde, un pays associé à l'hindouisme (mon grand-père était abonné à une revue pour enfants sur les pays et les religions du monde, il conservait tous les numéros, le numéro numéro 338 avait pour titre "Les hindous"), à Mère Teresa (merci Dominique Lapierre), Gandhi et à Kim. Je crois que j'aurais pu déjà tenir un blog, si ça avait existé. A cette époque, je rêvais par ailleurs, de trouver un correspondant de là-bas, de Pondichéry mais je n'ai eu que des correspondants d'autres pays francophones. Pour ceux, ne voyant pas de quoi je parle, à cette époque, à défaut de what'app, snapchat, viber, facebook, skype et bien d'autres, pour correspondre avec l'ailleurs, fallait trouver une adresse postale d'un correspondant à l'étranger à qui l'on écrivait des lettres et auxquelles il ou elle répondait. Chemin faisant, j'ai repris cette activité de recherches au début des 2000 où j'ai ouvert ma première page sur la toile. J'y consacrais des articles sur l'Inde mais également les civilisations précolombienne et sur l'Egypte des pharaons. Malheureusement msn a disparu et avec lui, des jours de travail et surtout des articles entiers. J'ai voyagé de plus en plus, je lisais de plus en plus et surtout mes bibliothèques devinrent de plus en plus petites. L'Inde a pris une place de plus en plus importante dans ma vie. Puis il y a eut l'ouverture du blog "atasi" chez un autre hébergeur, mauvais choix car l'hébergeur en question n'était pas adapté à mes besoins. Je me suis tournée vers un hébergeur français mais peut être, encore une fois, à y réfléchir, un choix pas forcément des plus judicieux. A l'époque où j'ai créé "atasi", les blogs sur l'Inde étaient très peu nombreux et aucun n'était consacré à l'Inde des livres, certes certains mentionnaient quelques ouvrages mais guère plus. D'une part, je voulais faire connaître les livres sur l'Inde, faire partager ceux que j'ai découvert, donner envie à d'autres et par la même occasion me souvenir d'eux en laissant une marque. Le blog permettait de me plonger plus profondément dans divers sujets liés à l'Inde, à faire les "recherches" que je faisais étant plus jeune et faire partager les informations. Il n'y avait pas un engouement comme aujourd'hui pour l'Inde, les gens que l'on rencontrait sur les réseaux sociaux étaient sans prétention, souhaitant comme moi simplement partager une passion qu'ils ne pouvaient pas partager avec leur entourage. Dorénavant, c'est un champ de compétition même si l'on y rencontre encore des personnes simples et sans prétention. Me lancer dans un blog, c'était avant tout partager, simplement, généreusement et rencontrer des personnes ayant la même passion. L'Inde m'a appris beaucoup de choses et a d'ailleurs beaucoup de choses à m'apprendre, c'est pourquoi je suis toujours intéressée par elle et que malgré les années écoulées j'y suis toujours attablée. L'on pourrait dire que c'est un puits sans fond, tant qu'il y a des connaissances à assimiler et j'en redemande toujours et encore. J'apprends sur elle principalement par les livres même si j'espère que la situation évoluera. L'Inde m'a-t-elle apporter le bonheur ? Je ne dirais pas forcément cela, du moins à l'heure où je vous écris. L'Inde met pleins d'étoiles dans les yeux mais apporte beaucoup de désillusions et de déceptions. Un blog, c'est énormément de sacrifices, je consacre, en plus d'une activité professionnelle, un minimum de quatre heures par jour pour le blog et je ne vous parle pas du temps que j'y consacre durant mon temps libre, mais je ne regrette rien. Aujourd'hui plus qu'hier faut se battre toujours plus. Pourtant je ne flancherais pas et continuerait à faire depuis près de cinq ans. Car il y a aussi du positif et surtout faut continuer à croire et à espérer.



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